Le verre ?

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Une mission, il allait rarement voir les inventeurs, pourquoi. Parce que lui ne pouvait pas dessiner de plan, ou alors écrire des notes, tous ce que lui disait les dragons était enregistrer dans son cerveaux et rendus, cela était assez fatiguant il faut bien le dire, surtout quand cela portait sur des sujets qu’il n’aimait pas. Mais aujourd’hui la demande des dragons était assez intéressant, plus que cela vraiment utile.

Ho dragon de la terre je suis tellement heureux que vous aillez penser à moi pour cette demande, pour porter cette nouvelle utilisation.

Pour tout avouer notre ami avait à peine prit le temps de passer une veste kimono plus chaud au-dessus de ces robes de soie blanche, pour une fois il avait des couleurs assez clair. Enfin clair en dessous, parce que la robe du dessus, celle avec la fourrure était d’un rouge sang rehausser de fils d’or. Bref pas la tenue la plus sophistiquée, mais pas la plus pauvre non plus.

Il n’avait pas plus prit de temps d’appeler son apprenti d’ailleurs, demandant juste qu’on lui prépare un moyen de se déplacer et de préférence un moyen a roue, il n’aimait pas faire force de trop les autres, cela devait être fatiguant. C’est pour cela qu’on lui prépara un palanquin a bras, tirer par un homme il était plus stable déjà que ceux porter seulement par les hommes. C’est vrai quoi être ballotter au rythme des hommes lui donnait le mal de mer.. Surtout il ne trouve pas son équilibre dans ces engins.

Il monta pourtant simplement, s’installant tranquillement sur les sièges, le corps bien couvert pour ne pas prendre froids, en fait a par son visage il n’y avait pas grand-chose qui pouvait prendre froid. Ces vêtements était bien chaud et le faisait paraitre un peu plus épais qu’il ne l’était vraiment. Le trajet fut assez rapide..

Bon à présent c’était le plus dure, doucement il posa au sol ces pieds chausser de soie, des chaussures légères qui lui permettait de sentir la terre sous ces pieds, posant sa main sur le bras de son porteur, il s’avança vers les escaliers qui montait dans la maison des inventeurs… C’était un endroit qu’il adorait.. Vraiment…

D’un sourire il remercia son guide, avant de monter les marche, à partir d’ici il connaissait a peu prés. Mais le plus amusant fut que son chien vint se poser à côté de lui, marchand doucement, c’était agréable de sentir sa chaleur prés de son corps. Oui il faut dire que le chien le suivait partout … Même sans qu’on aille à l’appeler, la pauvre bête avait les pattes toute sale à marcher dans la boue, mais au mouvement de sa queue il semblait assez heureux.

Mon cher ami à quatre pattes, je suis tellement heureux de t’avoir avec moi, mon client a vraiment fait un heureux en fait deux en te confiant à moi, tu me fais tellement confiance… C’est étrange mais des fois j’ai moins peur avec toi que quand je suis avec d’autre personne...

Un sourire se dessina sur le visage de l’homme quand le chien mit son museau sur sa main, avant d’aller gratter a la porte, au moins a présent il savait où elle était. D’un mouvement tranquille, il posa une main dessus pour la pousser. Pourquoi se gêner.

« Excuser moi il y a quelqu’un ? »

La voix de l’homme était douce et pourtant elle portait loin, une voix rauque. Ni masculine, ni féminine, une voix tendre et rauque qu’il aimait beaucoup.

Bon il ne semble y avoir personne, doucement le jeune homme tira une longue pipe des manches de son kimono, et aussi un petit boite avec son tabac, un mélange d’herbe spécial, qui possédait un odeur de fleur agréable… Avec soin il la bourra avant de la porter à ces lèvres, l’allumant avec soin.

Et qu’elle plaisir que de sentir la fumée chaude se répandre dans sa bouche, envahir sa gorge, une fumée qu’il recracha doucement… Ha c’était vraiment agréable, il ne le faisait pas souvent, simplement parce qu’il ne voulait pas avoir mauvaise haleine, mais là il n’avait pas de client prévus donc il pouvait savourer.

Délicatement le Meihua prit appuie sur le montant de la porte, fermant les yeux il se détendit un peu, répétant en silence l’instruction du dragon. Oui il fallait qu’il retienne tout et qu’il n’oublie rien. Tendant l’oreille il se redressa, en effet des pas se faisaient entendre.

Le chien aussi avait entendus et redressait ces petites oreilles rousses, comme pour vérifier que la personne était un danger pour son maitre ou non.

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Ca avait encore été une longue semaine, pour Lei. Entre ses visites au Temple de la Foudre, pour aller causer avec ce foutu Dragon qui s'amusait à lui parler en énigmes, et les expériences qu'il avait sur le feu... C'était une nouvelle semaine où il n'avait pas beaucoup dormi, et peu mangé. Il avait grapillé quelques heures de sommeil à droite à gauche, mais ça ne valait pas une bonne nuit de sommeil comme il n'en avait pas eu depuis... Oh. Longtemps. Quelque part, ça le faisait fantasmer. Une vie tranquille, avec un travail à heures fixes. Une petite échoppe qu'il ouvrirait le matin, et refermerait le soir. Des repas trois fois par jours, et huit heures de sommeil par nuit. Mais non. Il s'en savait incapable de toutes façons. Certains inventeurs avaient réussi à conserver un rythme humain et normal. Mais pas Lei. Lui, il était incapable de s'arrêter, une fois lancé. Et c'était comme ça pour tout, dans sa vie, pas seulement pour son travail.

Il se frotta les yeux du dos de la main. Ses doigts étaient pleins d'encre. Il avait passé la nuit et une bonne partie de la matinée à bosser sur des plans. Le dragon du feu avait laissé sous-entendre à un Meihua que l'air chaud était plus léger que l'air froid. Et il avait laissé les humains se démerder avec l'information. Mais comment la prouver ? Il essayait tant bien que mal de comprendre les paroles énigmatiques du dragon, mais en vain. Lei était quelqu'un de simple. Avec lui, les choses étaient faciles : il ne donnait pas dans le double-sens, ni les sous-entendus, ni rien. Le pragmatisme, il n'y avait que ça de vrai. Ouais. Vraiment. M'fait chier, l'autre Dragon de mes deux. Qu'il me bénisse un coup, j'lui dirai ma façon de penser. Mais non. Il avait été béni par le Dragon de la Foudre. Et quelque part, ce n'était pas plus mal. L'électricité, ça le fascinait. Il avait l'intime conviction qu'on pourrait en faire quelque chose de merveilleux, pour peu qu'on puisse la dompter. Mais bref. Pour le moment, il travaillait sur l'air chaud, et essayait de résoudre cette énigme là.

Pas le choix. Il lui faudrait abandonner son travail pour le moment, histoire d'aller chercher un Meihua qui serait capable d'aller asticoter le Dragon du Feu, et de lui arracher quelques détails supplémentaires. Ce Dragon kéké. Fallait sérieusement qu'il arrête de jouer les gens mystiques, parce que ça commençait à bien faire. Ils voulaient aider la ville, les dragons, oui ou merde ? Faudrait qu'ils se décident une bonne fois pour toute et qu'ils arrêtent de vouloir faire les grandes figures mystérieuses emplies de savoir. Il se redressa, se frotta le visage, avant de se souvenir qu'il avait de l'encre plein les doigts. Gros soupir. Il se leva, et alla dans la salle de bains attenante à sa chambre pour aller prendre une douche, et se laver le visage du mieux qu'il le put.

Ce qu'il y avait de bien avec Lei, c'est que les douches étaient toujours rapides. Il ne s'attardait pas dessous, ni pour se chouchouter, ni pour se palucher. Il considérait ça comme une perte de temps. Et du temps, il en manquait déjà bien assez comme ça. Il sortit de la salle d'eau, totalement nu, en train de se sécher les cheveux. Il enfila un pantalon souple de lin, se banda le ventre, pour éviter de trop toucher à sa brûlure laissée par une explosion malvenue, puis enfila une simple tunique, par-dessus laquelle il enfila un de ses kimonos dont il avait déchiré le bas comme un barbare. Il n'aimait pas les kimonos ou les hanfus longs qui entravaient ses mouvements. Il remonta ses cheveux dans sa nuque grâce à la baguette qui ne le quittait que rarement, et, ainsi prêt et apprêté, il se décida opérationnel pour sa visite chez les Meihua.

Sauf qu'il n'eut pas à aller bien loin. Arrivé près de la porte d'entrée, il tomba sur une figure masculine toute parée, et il pila. Puis reprit son chemin, avec un petit sourire. Se pouvait-il qu'il ait de la chance... ? Tap tap tap firent ses bottes sur le sol, et il s'arrêta face au Meihua.

« Bonjour. Je peux vous aider ? »

Sa voix étaitjolie, riche, profonde, et juste ce qu'il faut de rauque pour qu'on puisse la qualifier de sensuelle. Mais il parle comme quelqu'un qui n'en avait absolument rien à foutre de la sensualité de sa voix. Ou de son corps. Mais ça, le Meihua ne pouvait pas le voir. Et d'ailleurs, en remarquant que l'invité était très probablement aveugle, Lei ne put s'empêcher d'agiter une main devant les yeux du visiteur. Grand gamin, va.

Doucement il posa sa main sur la tête de son chien pour le calme doucement. La voix qui s’était élevée ne lui faisait pas peur du tout, que du contraire elle était apaisante et douce. Une voix forte et surtout clairement adulte, ouf il n’était pas tombé sur un apprenti sinon il aurait encore du attendre, non que cela le gène mais il n’aimait pas rester debout très longtemps. D’un mouvement souple il se redressa s’inclinant d’un mouvement souple devant l’homme, si certain villageois se méfier des ingénieurs lui les aimait beaucoup, il adorait les entendre parler de leur expérience et surtout toucher de nouvelle chose.

C’est d’ailleurs grâce a eu qu’il pouvait avoir un petit chauffage dans sa chambre, et un chauffage ou il ne risquait pas de se bruler. Dans une espèce de pot il dégageait une chaleur douce mais surtout était couvert la flamme ne risquait donc pas de blesser l’aveugle... Qui en se redressant posa un regard vide sur le jeune homme, avant de le détourner poliment, il savait que ces yeux morts gênait Il savait que ces yeux montrait quelque chose que la plus par des personne ne voulait pas voir.

« Je sui Li-Qin Bei, Meihua. »

Un froncement de sourcils lui échappa alors qu’une bouffée de savon lui venait au narine il avait aussi sentit un peu de vent caresser son visage.

« Si vous vous le demandiez je suis vraiment aveugle. »

Un petit rire lui échappa alors qu’il tira une dernière fois sur sa pipe, soufflant la fumée dans l’air, avant de s’approcher des bords pour venir la tapoter doucement, faisant tomber le tabac par terre.

« Je viens vous faire part de certaines information qui m’ont été fournie par le dragon de la terre. »

Un pas puis deux et il se retrouve près de l’homme, venant doucement poser sa main sur son bras, la … Hum il était muscler, c’est agréable de sentir la peau chaude sous sa main.

« Pourrions-nous aller nous asseoir quelque part ? Et si vous aviez de quoi noter, car je ne peux le faire moi-même. »

C’était en fait une des choses qui l’ennuyait ne pas pouvoir marquer ces pensées, ce qu’on lui disait, heureusement il avait développé une mémoire assez phénoménale. A nouveau il leva son regard vers l’autre, d’après sa voix il était bien plus grand que lui, mais bon cela n’était pas rare, presque toute la population de cette vielle était plus grande que lui.. Mais bon c’était le genre de personne qu’il adorait…

Son regard vide bougea pourtant rapidement avant de se poser sur son chien, passant une main dans ces long cheveux il réfléchit un moment, certain n'aimait pas avoir le chien a l’intérieur et il ne faisait pas très froid donc..

« Hachi attend ici mon beau. »

Un instant il foula dans son kimono, il y avait plusieurs petites pochettes attachées à l’intérieur et il y avait toujours des biscuits pour le chien, souplement il lui en lança un avant de rire. Le chien savait qu’il devait bondir pour attraper parce que son maitre ne savait pas bien viser.

Lei n'était probablement pas l'homme le plus malin du monde, pas en termes de relations humaines en tous cas. Mais il était très observateur, et bien qu'il soit capable de passer totalement à côté de quelqu'un lui faisant un rentre-dedans carrément agressif, il était en général plutôt habile pour décrypter bon nombre de choses. Ainsi, lorsque le Meihua jugea utile de lui préciser après s'être présenté qu'il était Meihua, Lei ne fut pas surpris. Il l'avait compris rien qu'à voir l'autre. Sa façon de bouger, de se tenir, ses vêtements. Ses mouvements étaient d'une grâce qui contrastait étonnamment avec le fait qu'il soit aveugle. C'est pourquoi Lei s'était senti obligé de vérifier si effectivement, l'autre était aussi aveugle que ses yeux morts lui en donnaient l'air.

Il avait dû sentir le mouvement de l'air sur son visage, parce qu'il précisa aussi qu'il était réellement aveugle. Lei laissa échapper un petit rire même pas gêné, et se racla la gorge. "J'suis curieux, c'est dans ma nature." Pas d'excuses. Pourquoi s'excuser après tout ? Le geste n'était pas méchant. "Parce que vous bougez pas comme un aveugle. Donc je me suis demandé si par hasard vous voyiez pas un peu quand même." Mais de toute évidence, non. Il l'observa, le temps qu'il vide les cendres hors de sa pipe. Et il réussit même à ne pas avoir de mouvement de recul, quand Li-Qin Bei posa sa main sur son bras, sans crier gare. Le geste était anodin, innocent. Mais Lei n'était pas vraiment habitué aux contacts physiques aussi gratuits. Il était tactile, certes. Mais... Quand il connaissait les gens. Or, il venait de rencontrer le Meihua. Mais l'homme était aveugle, il avait besoin d'un guide. Il lui laissa donc son bras, et le guida jusque vers la salle commune au fond du couloir. Il y faisait agréablement chaud, peu importe la période de l'année. Des fauteuils étaient à un coin de la salle, et à l'autre, il y avait des bancs et des tables alignés. Une bonne odeur de thé et de gâteaux emplissait la pièce.

"Vous préférez un banc ou un fauteuil ?" Le banc serait plus pratique, surtout s'il lui fallait prendre des notes. Rha. Il détestait écrire. Enfin. Il détestait se relire, surtout. Faudrait vraiment que je bosse sur ce truc qui permettrait d'écrire facilement et lisiblement. Cela dit, malgré ses préférences personnelles, il laissait le choix au Meihua. Après tout, il méritait une sacrée tonne de respect, Li-Qin Bei. Lei se savait parfaitement incapable de faire ce que faisait le Meihua. Se sacrifier et s'offrir ainsi de tout son être à sa ville... Non. Lei se considérait comme étant relativement altruiste, mais il était beaucoup trop égoïste pour être Meihua. Il lui fallait son temps à lui, pouvoir faire ce qu'il voulait quand il voulait, et surtout, il fallait qu'on le laisse inventer en paix. Tout bien réfléchi, ce n'était pas tant de l'égoïsme que le fait qu'il lui fallait son indépendance et sa liberté. Voilà. C'était ça, tout simplement.

"Vous voulez un thé ? Un biscuit?"